samedi 27 juillet 2019

Florentine Rey, un cheval savoureux au galop


florentine-rey
Née à Saint-Étienne en 1975, Florentine Rey, en poésie, c'est comme titrait Paul Éluard « une évidence poétique ».

Il suffit de prendre un de ses livres, de préférence le dernier, Le bûcher sera doux, publié en mai 2019 aux éditions La rumeur libre pour en faire l'implacable constat.

Florentine Rey, c'est une voix affirmée, percutante, drôle,
énergique, désirante, organique. On a hâte de la voir camper ses poèmes sur scène de tout son corps ; ça aussi, ça doit être quelque chose d'énergisant... car c'est également une performeuse, comme me le confirmait, il y a un peu plus d'un mois, un Frédérick Houdaer enthousiaste au téléphone.

Par instants, certains textes de l'auteure rappellent ceux de Pierre Tilman dans leur côté ramassé, limpide et leur impact immédiat :

                              Cancrelat power

Blatte au milieu de l'abattoir, je rôde entre les pattes des animaux.
Je m'infiltre dans le sol, traverse des couches de sang, d'eau et de boue.
Je cherche la cloche qui réveillera les chairs et permettra à tout le monde de reprendre son galop.

D'autres fois, je retrouve en elle la bravoure de Natyot, autre guerrière de la féminité. Et un état d'esprit assez similaire à un recueil qui m'avait marqué, au milieu des années 2000, La Ménagère cannibale de Béatrice Fontanel.

                              Ménagère au zénith

J'ai repeint la cuisine en jaune
ce sera l'été à l'année.
Je mets la tête sous la hotte
les fesses dans une casserole
je m'offre une croisière
la soupe attendra.

Si on peut considérer Florentine Rey comme une poétesse du quotidien, elle ne le célèbre pas pour autant à la manière d'un de Cornière ou d'un Vinau ; il me semble plutôt qu'elle l'empoigne pour le faire valdinguer ailleurs, peut-être, plus loin...

La vie quotidienne, l'imaginaire, la nature, la féminité, l'animalité, la fuite de l'amour et la faim du désir sont quelques-uns des thèmes privilégiés que Florentine Rey traite, de manière personnelle et singulière, avec fantaisie et pugnacité.

Je ne vais pas essayer de vous convaincre davantage - comme tant de critiques qui finissent par noyer le poète dont il parle dans un flot de propos hermétiques ou verbeux.
 

Mais j'aime l'énergie de la poésie de Florentine Rey ; on dirait qu'elle chemine en nous comme un cheval savoureux au galop...

                              Technicolor

Tu ne vas pas tomber, tu vas te nettoyer de toutes tes fumées, bouger ta grosse masse de flemme, tes grandes certitudes, tu vas cesser de camper sur le rond-point des âmes errantes, tu vas vider la décharge des émotions usées, tracter ta joie depuis les profondeurs, tu vas bouger ton cul et honorer ta vie.


le-bucher-rey
Dernières publications :
Le bûcher sera doux,  La rumeur  libre éd, coll. Poésie n°60, 2019.
Dé-camper, Gros Textes, 2018.

Je danse encore après minuit, Gros Textes, 2017. 

Son blog : www.florentine-rey.fr

jeudi 11 juillet 2019

Le Lundi et les autres jours, j'ai Piscine...


vacances-1987
Été 1987, on est très sérieux quand on a 16-17 ans
Un article que j'ai commis avec beaucoup de plaisir en maillot de bain, les pieds dans l'eau, et en me tournant, aussi, du bon côté du soleil...

C'est déjà un peu, beaucoup, comme un avant-goût de vacances dans le Sud-Ouest !

Une dédicace spéciale aux Copains-Copines d'hier et d'aujourd'hui...


La sélection thématique est à zyeuter ICI.

Bonne découverte !