lundi 31 mai 2021

Benoit Jeantet, dandy poète…

pieds-nus-dans-la-neige
Benoit Jeantet
Pieds nus dans la neige
Encres de Marc Bergère
Éditions Mazette, mars 2021
14 Euros

On dirait que Benoit Jeantet écrit toujours le même poème : il y est souvent question d’une fille, suffisamment singulière, attrayante, d’une jeunesse « mythique », mordorée, et du temps qui passe inéluctablement… Mais c’est toujours avec une élégance rare et un ton qui n’appartiennent qu’à lui.

J’aimerais pouvoir
encore
m’émerveiller

Croire que les filles
naissent blondement
sur le trottoir
de l’ombre

Tous les textes que cet auteur avait publiés dans l’ex-revue N.A.W.A. en ligne, ces deux dernières années, étaient à peu près tous excellents. Il glissait souvent dans ces sortes de dérives ou de « rêveries sentimentales » des références fugaces au cinéma ou à la musique pop des années 80. Ce qui me ravissait. Car cela contribuait à donner plus de relief à ses divagations de « garçon perdu et éperdu ». De quoi faire grandir et rebondir le poème au-delà de son aporie ou de sa petite identité.

Il y a dans les poèmes de Benoit Jeantet quelque chose de l’ordre de la délicatesse et de l’indécrottable nostalgie…

J’ai encore oublié
que toute ta vie
tu avais attendu
un miracle

un petit oiseau
capable
de prendre
une position morale
assez claire
en dépliant le soir
comme une boîte de nuit
quand tous les lapins anonymes
ressortent du terrier
alors qu’il n’y a plus
ni lune
ni étoiles

Des fois, on sent poindre aussi une atmosphère ou des personnages vaporeux, énigmatiques, semblables à ceux qui hantent parfois certains romans de Modiano comme Villa triste ou Un cirque passe

En poésie, Benoit Jeantet me fait parfois penser à ce qu’incarne Jean-Louis Murat dans l’univers de la chanson. C’est un garçon à part. Un des derniers poètes romantiques et désespérés, mais il l’est, lui aussi, avec un zeste d’élégance.

Laissons-les
mener leur enquête
comme des singes
sur leurs bicyclettes
à la recherche
de nos cadavres
dans les eaux disputées
de la jeunesse


>> Commander le recueil

Lubies : détours, traverses : le blog principal de l'auteur

dimanche 16 mai 2021

Je transporte des explosifs... un essai de Jan Clausen

je-transporte-des-explosifs-jan-clausen
suivi d'une anthologie de poèmes bilingues anglais-français de 24 poétesses féministes étatsuniennes :
Anna NietoGomez, Jayne West, Kay Lindsey et al.
Cambourakis, coll. Sorcières, 2019
22 Euros

D'abord il y a ce titre, Je transporte des explosifs on les appelle des mots. Un titre qui claque au vent comme un drapeau de pirate.

Tellement beau que j'ai de suite envie de l'encadrer au mur du salon, entre la pochette de London Burning et la photo d'Iggy.

Ensuite il y a le sous-titre qui pose le décor : Poésie & féminismes aux États-Unis.

Les pirates sont des pétroleuses, et ça me va plutôt bien. 

Le recueil s'ouvre sur une première partie passionnante écrite en 1982 par la poétesse militante Jan Clausen, qui retrace l'histoire de la poésie féministe des années 60-70 aux États-Unis et en fait un état des lieux passionnant.  

J'imagine très vite les réunions enflammées, les ronéos qui tournent, l'ambiance survoltée, les coupes afro, les brushings drôles de dames, les points levés, les manifs, les chemisiers en Tergal  et les cols pelle-à tarte. Les grands-mères de la poésie féministe étaient des dures à cuire, et plusieurs se sont retrouvées à fond de cale pour insubordination, enlèvement et autre acoquinement avec les Blacks Panthers. 

Quelle chouette époque !, me dis-je, emprunte d'une nostalgie presque larmoyante, bercée par la B.O. de Shaft

Et puis, le tableau dressé me chafouine. Un peu.

Considérer la seule valeur et raison d'être de la poésie comme arme de combat me laisse un goût amérisant, comme disent mes amis brasseurs amateurs. Je berce l'idée, romantique peut -être, de  croire que la poésie est aussi un élan littéraire, un art. À penser et dire cela, ces chères poétesses américaines m'auraient certainement taxée de soumission à l'ordre patriarcal établi et oisif et mise au pilori. Ouf ! Jan Clausen pose le doigt sur ce détail... qu'elle relève aussi.

Ce chafouinage peut pourtant paraître superflu et anodin (et à juste titre peut-être) en comparaison du malaise qui s'empare de moi au fil des pages :

Ces femmes étaient révoltées, avides de justice, de liberté et d'égalité et entraient en action afin de survivre. Nous leur devons beaucoup, et je dis bravo. Je dis merci et j'applaudis des deux mains, voire plus si la nature m'avait pourvue d'un quelconque membre supplémentaire.

Le problème selon moi ? Ces militantes combattantes légitimaient le fait que les noires ne devaient écrire que pour les noires, les lesbiennes que pour les lesbiennes, les hispanos pour les hispanos, les butchs pour les butchs, etc. arguant que toute non-appartenance à telle ou telle communauté en empêche la compréhension.

Ce système de pensée féministe tendant à exclure plutôt que rassembler explique peut être pourquoi, des décennies plus tard, certain.e.s en viennent à penser qu'une traductrice blanche ne peut s'emparer des textes d'une poétesse noire. Perplexité.

Jan Clausen soulève le manque d'autocritique du mouvement et sa difficulté, finalement, à sortir des carcans qu'il s'est imposé.

Le miracle est la vitalité de ce mouvement, et les pépites qui en sont sorties.

Pépites que l'on retrouve dans l'anthologie bilingue de poèmes écrits entre 1969 et aujourd'hui, qui compose la deuxième partie du livre.

Des noms connus (Audre Lorde, Adrienne Rich) et inconnus se succèdent. Mais peu importe finalement de savoir si ces femmes sont jeunes, vieilles, asiatiques, hétéros, etc. : leurs poèmes sont des cris, des hurlements venus des entrailles pour dire assez. Assez de viols, assez de discriminations, assez de meurtres des plus faibles par les plus forts.
Ces poèmes disent aussi l'amour, le bonheur et la difficulté d'être soi. Ils sont toutes les voies et voix de la différence et de la diversité. Toutes les peurs et tous les espoirs aussi.

De ces poèmes explosifs qui raisonnent longtemps - et dont on aimerait retenir chaque mot tant ils bouleversent, percutent et bousculent - il faut noter le magistral « Pouvoir » d'Audre Lorde, l'exceptionnel « Monstre » de Robin Morgan ou encore les poèmes de June Jordan, Assata Shakur, Kay Lindsey...

« Alors il vaut mieux parler

en se rappelant

que nous n'étions pas censées survivre »

Audre Lorde


>> Vous aimerez aussi :
Beat Attitude : Femmes poètes de la Beat Generation, nouvelle éd. augmentée, éd. Bruno Doucey, 224 pages, coll. Tissages, 2020, 20 €.

dimanche 9 mai 2021

Ce merveilleux GLM alias Guy Lévis Mano (1904-1980)

guy-levis-mano
éditeur des belles éditions GLM et poète lui-même : ce qu'il ne faudrait pas oublier, malgré sa discrétion et son parfait travail d'artisan-éditeur-typographe.

Le premier poème extrait de son  recueil Le Dedans & Le Dehors (GLM, 1961) :


Je vous parle des murs

Si tu parles aux murs, fais attention, je te préviens fais attention Les murs sont comme ces plantes bizarres qui semblent fermées et quiètes    Mais ce n'est pas vrai
Un moment, ou l'autre, elles s'ouvrent subrepticement ‒ c'est toujours au contact d'une proie ingénue 
‒ et elles se referment vous ayant happé irrémédiablement, et assimilé
Et vous êtes encore là à les regarder comme si rien ne s'était passé    Je vous en parle 
‒ des murs ‒ et vous mets en garde, parce que j'en sais beaucoup sur leur comportement, moi qui suis ennemi déclaré des murs, et qui leur tiens des discours offensants, leur faisant entendre qu'ils ne sont pas
de la race des portes et des fenêtres qui ont deux richesses : le dedans et le dehors
Les murs m'ont inoculé l'obsession du dehors.

Guy Lévis Mano

> Bibliographie :
Guy Lévis Mano, Loger la source (sorte d'anthologie), Gallimard, 1971. 
Guy Lévis Mano, étude de Andrée Chedid et Pierre Torreilles : Poète d'aujourd'hui n°218, Seghers, 1990.

L'Association Guy Lévis Mano propose encore, pour les amateurs, quelques anciens recueils des éditions GLM à la vente.

jeudi 6 mai 2021

J’espère qu’elle lira ce poème… #9

fille-j-espere
(à Jean Marc Flahaut.)

Ça a commencé comme un contretemps
entre nous
j’avais été invité chez sa meilleure copine
qui en pinçait pour ma pomme
dans un appartement exigu
dont la fenêtre donnait sur un cimetière
près d’une voie ferrée
elle avait un rire pétillant
et sirotait un cocktail
à la paille en se délectant
elle était blonde et féminine
avait du tempérament
le genre de nana
qui savait toujours ce qu’elle voulait
elle travaillait comme stagiaire dans une grande entreprise
de cosmétiques
elle adoptait une posture qui la durcissait
j’aurais préféré qu’elle
s’attendrisse un peu (je pensais)
elle était fine, nerveuse,
un peu speed parfois, piquante aussi
elle pratiquait la gym tonique
et la musculation
et était particulièrement fière
de me montrer ses petits bras musclés
quand elle soulevait son pull
où tintaient ses bracelets d’argent
en riant
on parlait régulièrement
au téléphone
mais je n’arrivais pas vraiment
à briser la glace de ses sentiments
comme une bête craintive
elle paraissait
souvent sur la défensive
Nous étions allés au restau
puis sortis tard dans la nuit
je n’ai pas ressenti le déclic attendu
(et j’étais triste de ça)
c’était pourtant une super fille
(j’en reste persuadé)
même si la semaine suivante
quand je l’ai recroisée fortuitement
dans un bar de nuit de la ville
elle m’a interpellé vigoureusement
en me prenant le bras
relevant une mèche de ses cheveux
et en plantant son regard bleu clair dans mes yeux :
« Alors, comment tu vas ?
tu ne sais toujours pas
ce que tu veux ! »

mardi 4 mai 2021

J’espère qu’elle lira ce poème… #8

course-femme
Elle était musclée, jolie,
un grain de beauté
à la commissure des lèvres
elle venait de terminer ses études d’infirmière
avec toute sa vie ravie
mais incertaine devant elle
chaque dimanche on courait
ensemble au lac
on se donnait rendez-vous
sur le parking
près du musée d’Art moderne
avant de dévaler la pente
vers des bois profonds
qui donnait sur la clairière
où des tireurs à l’arc
aguerris
décochaient des flèches
dans des cibles de paille
Un jour, elle m’a téléphoné
pour que je vienne la voir
au dispensaire où elle travaillait
Je n’étais pas de pierre
bien sûr
Délaissée, cet été-là,
elle m’avait pris par la taille
délicatement en glissant ses mains
derrière mon dos
mais c’était difficile
pour moi
tu étais quand même
la femme d’un copain.

samedi 1 mai 2021

Aline Recoura chante et réenchante la Banlieue et Paris

Banlieue Ville
Peintures de Marjan
La lucarne des écrivains, 2020
20 Euros

Le titre est super ; les poèmes réjouissants… Je comprends mieux pourquoi Louis Dubost, poète et ex-éditeur du dé bleu, a été sensible à ce premier recueil d’Aline Recoura. Lui qui a souvent édité les « poètes du quotidien » ou « de la poésie du vécu ». Et j'ai cru comprendre qu'Aline Recoura a aussi été soutenue très tôt par Alain Crozier par le truchement de sa revue Cabaret qui publie principalement les femmes, et les nouvelles voix féminines aux éditions du Petit Rameur.

Beaucoup de textes me plaisent, en effet, dans Banlieue Ville. Poèmes en marche, plus mobiles (vélo, course) et en transports en commun (métro, bus, tramway), fluides, visuels, rythmés, colorés, cosmopolites, militants. Ils sont surtout pleins de gens et d’histoires. Peuplés et habités de belles présences humaines. Enveloppants, ils rayonnent d'empathie et d'humanité.

aline-recoura
Aline Recoura devant le décor familier de ses poèmes
Un seul petit bémol : le gros format, choisi par l’éditeur, me gêne un peu, moins pratique pour une lecture intime et le transbahuter partout avec soi. Même si ce format contribue par ailleurs à magnifier les peintures expressionnistes et colorées de Marjan accompagnant le recueil.

Si, avec beaucoup d’autres poètes, nous appartenons aux mêmes terres de « la poésie du quotidien », Aline Recoura a, quant à elle, une foulée beaucoup plus ample et plus lumineuse !
En 2002, j'avais écrit un recueil de poèmes urbains, assez proche : D'infinis petits riens. Envoyé aux Carnets du Dessert de Lune en 2007. J'avais hélas attendu sa publication pendant plus de 4 ans... avant de le proposer finalement chez Gros Textes qui le publia, 6 mois plus tard, en juin 2012.

Les principaux poètes du mouvement dit de « la poésie du quotidien »

Dans les années 80-90, des poètes aînés ont initié ou poursuivi ce courant poétique : François de Cornière, Georges-Louis Godeau, Gabriel Cousin, Michel Merlen, Jean-Pierre Georges, puis Guy Goffette, Gérard Noiret et Jean-Claude Tardif - moins cités que les premiers. Je les ai découverts au début des années 90. Ce fut une révélation pour moi ! Des poétesses comme Marie-Claire Bancquart et Valérie Rouzeau pourraient y être également rattachées.

On pouvait alors écrire des poèmes proches de la vie de tous les jours, en les illuminant de l’intérieur, attentifs à l’universel, et en gardant « la trace précaire de nos rêves, de nos incertitudes, de nos bonheurs et de nos désillusions ». Ce qui n’était pas du tout le genre promu chez Gallimard ni même chez Seghers à l’époque.

Nous étions dans les années 80-90 : la jeune poésie - qui apportait ce nouveau souffle - avait déjà - si on y regarde de plus près - trente à quarante ans d’avance… et tous ces écrivains sont devenus depuis des auteurs qui comptent dans l’Histoire de la Poésie contemporaine.

Les poèmes d’Aline Recoura s’inscrivent - sans qu’elle le sache vraiment elle-même - dans la veine de tous ces auteurs-là… C’est une belle et longue lignée.

Je tenais à vous faire découvrir trois poèmes représentatifs de Banlieue Ville parmi un choix copieux de 141 poèmes soleilleux, où vous vous époumonerez en Banlieue et à Paris, en agréable compagnie.
Notamment lorsque les textes justes et forts d’Aline Recoura observent finement l’humanité qui l'entoure (sans s’exclure non plus, d’ailleurs, de cette introspection).

Ces poèmes-portraits narratifs, pleins de sensations, de couleurs et d’histoires, en terre urbaine, ont du souffle, et l’auteure possède aussi ce sens précis des images qui emporte l’adhésion.

Dans celui-ci, la force suggestive me touche beaucoup :

Passé

La cabine téléphonique de la rue de Rennes
taguée aux orifices obstrués par du chewing-gum
le combiné et son fil ont survécu
éteints ils ne répondent plus
éteints ils ne vibrent plus
la carte téléphonique qui va avec
la monnaie au fond de la poche
la tonalité qui va avec
l’urgence qui va avec
et le pays qui va avec
et l’absence qui va avec
je regardais à travers les vitres
la brume d’hiver
peuplée de petits cristaux
les traces de mes doigts brodaient d’argent
tout ce qui ne se voyait pas
tout ce qui ne s’entendait pas
les disparus

La cabine téléphonique a un jour disparu elle aussi
elle est partie vivre une deuxième vie
d’œuvre d’art dans un musée contemporain
de bibliothèque design dans un loft
de boîte à livres
à Méaudre Pont-Aven ou Hyères

Dans cet autre, l’envie de retrouver Paris, ses couleurs et son effervescence :

Rue de la Huchette

Le ventre du quartier Latin
fontaine Saint-Michel
jardin du Luxembourg
le Panthéon et ses grands destins

Les ruelles aux airs de Grèce Tunisie et France profonde
nous perdent au milieu des restaurants racoleurs
le fumet des repas proposés lèche les touristes
des viandes vagabondes croisent les yeux des poissons

Vendeurs de cartes postales souvenirs de Paris
la rue est une permanente tour de Babel
les langues s’embrassent pleinement
comme les odeurs de gras de mayonnaise et de bretzels
Kébabs pains aux céréales marchand de glaces
le matin les petits-déjeuners servis aux voyageurs
avides d’un Paris typique populaire font la fête

Rue de la Huchette le jazz et la cantatrice chauve pleurent
Vendeurs à la sauvette massages petites chaises pliantes
bijoux parsèment le tissu posé à même le trottoir
leurs visages s’affaissent jusqu’au milieu de la nuit

La bière les attroupements les spots bas
La Huchette devient méditerranéenne sans sel
les touristes continuent de consommer gras
étanches aux cris ivres d’une aube annonciatrice d’irréel
La Huchette bruyante est tout à fait réveillée
un Paris désinhibé se retrouve et hèle
le ciel la terre l’univers les belles

(…)

Ce dernier, plus personnel, est tout aussi convainquant et salutaire :

Corps dans la rue

Mon corps dans la rue
la grosse la maigre la moyenne
la gamine la femme la jeune femme
prépubère gros bidon
toujours des regards disent quelque chose

Enceinte le couronnement du symbole et de l’anatomie
j’ai porté publiquement un bébé
je m’en suis enorgueillie
j’ai cru que je devenais intouchable
je suis changée en montgolfière

Enfant j’ai joué à porter
un coussin sous une robe
fantasme de la petite fille
une finalité dans la maternité
l’utilité sociale de nos désirs
ressembler encore à une sainte
enceinte

Se bercer d’illusions et approuver
la merveille d’enfanter
maigrir et rester mince

- enceinte de vingt à trente-cinq ans
j’ai eu un enfant tous les trois ans
d’autres répondent
- moi des enfants je n’en veux pas

Mince
Voix lancent tu es ma Barbie
voix lancent tu es ma Lolita
à quarante ans je réponds de ma vieillesse
Lolita a quatorze ans elle est victime du prédateur
je réponds mon bonhomme va te cultiver

Prépubère on m’appelle l’oignon
cachée sous des épaisseurs d’habits larges
ronde boulimique de gâteaux apéritifs et glaces
on me hèle
― tu es comestible
Je suis changée en bon plat dodu bien frais

Je me sens femme quand je marche dans la rue
Je me sens femme quand je ne suis pas femme


> Commander le recueil en contactant l'auteure via Facebook.

Aline Recoura a publié depuis deux nouveaux recueils :
Scènes d'école, Le Lys Bleu éditions, sans date, 12 €.
Cardio Poèmes, les éditions du Petit Rameur, avril 2021, 5 €.

>> Pour aller plus loin :

Petite bibliographie sommaire de la poésie du quotidien :

François de Cornière, C'était quand ? (1976-1996), le dé bleu, 2000.
Georges-Louis Godeau, Votre vie m’intéresse (anthologie), le dé bleu, 1985.
Gabriel Cousin, Dérober le feu (anthologie), le dé bleu, 1998.
Jean-Pierre Georges, Où être bien, le dé bleu, 1986.
Gérard Noiret, Chatila, Actes Sud, 1986.
Valérie Rouzeau, Va où, Le temps qu’il fait, 2002.
Marie-Claire Banquart, Terre énergumène, Le Castor Astral, 2009, rééd. coll. Poésie/Gallimard n°541, 2019.

N.B. : L'anthologie, Ces moments-là (poèmes 1980-2010), de François de Cornière, parue au Castor Astral en 2010, est hélas épuisée.
Les deux recueils suivants : Nageur du petit matin (2015) et Ça tient à quoi ? (2019) sont toujours disponibles chez le même éditeur.