(Hommage en Jean L’Anselme)
Il ne faut pas prendre les choses avec le dos
de la cuillère. Les gens encore moins.
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Mon
fils fait du feu avec deux pierres comme les premiers hommes. À chaque fois, c’est
bouleversant, car nous pourrions être les derniers.
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C’est
fou comme je suis heureux en ce moment, je passe mon temps à rédiger des pensées
qui me seront certainement enviées plus tard. Je suis un auteur prophétique,
mais faut pas trop exagérer non plus !
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Quel
est le con qui a inventé les tondeuses et les tronçonneuses qui fonctionnent les
week-ends et jours fériés ?
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Jésus est encore ressuscité. J’espère que ça
ne va pas donner des idées à Macron !
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J’aime
beaucoup le vélo. Surtout quand je suis parfaitement positionné devant ma télé.
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J’adore cette expression : « Un vent
à décorner les cocus ». Si j’en étais un, je ne sais pas si ça me ferait
le même effet.
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À la
fin de sa vie, Johnny Weissmuller (alias Tarzan) a été interné. Il continuait à
pousser son célèbre cri d’homme-singe dans les couloirs de l’asile. On pense
qu’Il ne voulait pas qu’on oublie qu’il avait été le premier super-héros
en noir et blanc de notre jeunesse.
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T’as
un mouchard dans ton ordi que tu ne me réponds pas, du con !
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De
près ou de loin, les primes de travail sont toujours passées dans mon cul.
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Mon
téléphone sonne. C’est une bonne chose. Il peut continuer de sonner longtemps.
C’est toujours à moi de le décrocher.
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Devant
chez moi, les voitures ne cessent de passer. C’est fatigant à la fin.
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Mon
horizon : un ciel gris couturé de pylônes, lézardé de fils électriques, de
maisons de briques aux tuiles dépareillées. Pas de quoi en faire un poème non
plus.
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Happening de poésie
Je vais
bientôt réaliser des performances poétiques où je frapperai plus fort que mes
prédécesseurs : il n’y aura plus de texte du tout, juste des borborygmes
savamment orchestrés par des bruits de pet. Puis je conclurai ma prestation par
un équilibre parfaitement exécuté, tête dans la boue et la bite au vent.
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Aujourd’hui,
je ne suis pas inspiré. Il vaut peut-être mieux que j’aille boire un coup chez
le voisin.
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Quand
j’écris, je ne lis plus. Quand je lis, je n’écris plus. C’est un drame quotidien.
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Je
suis un drôle d’esthète de l’écriture. Parfois même un esthète de con ou un esthète
de l’art.
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J’aime
les femmes culottées, mais aussi sans.
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Mon
voisin a une belle maison. Et si j’osais vous faire une confidence, je dirais
même que je préfère sa maison à sa tête.
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L’ère des compte-rendus
C'est
la nouvelle ère des compte-rendus. Tant de comptes-rendus en si peu de temps,
de frénétiques doigts qui frétillent sur leurs petits claviers que, bientôt, on
ne saura plus dans quel compte-rendu on avait écrit cela et, du coup, on perdra
un temps infini à rechercher cette phrase dans un de ces fichus compte-rendus.
Je pense que le plus judicieux serait d'écrire un nouveau compte-rendu qui
rendrait aussitôt inefficace voire caduque tous les anciens compte-rendus !
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Un écrivain qui réfléchit, ça fait du
bien !
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Conseil à un jeune
poète : N’écoute pas les poètes vermoulus d’hier !
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Balzac disait : « Une nuit d’amour, c’est un livre
de moins. » C’est bien pour ça que je ne serai jamais Balzac !
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Je suis allé dans la plus petite galerie du monde hier, je
n’ai pas trouvé la sortie.
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Le
progrès technique ?
Avant j’écrivais beaucoup de lettres à mes amis. Quand je les
appelais au téléphone, ils répondaient tout de suite. Depuis l’invasion des
répondeurs, puis des téléphones portables, on se répond par messages
interposés, plusieurs jours après, en différé.
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Si Sartre revenait, il écrirait sans doute aujourd’hui :
« L’existentialisme est un humerdisme. »
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J’espère
encore publier des livres mais qui les lira et, surtout, qui les
chroniquera ?
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Un
écrivain qui réfléchit, ça fait du bien. Un écrivain qui écrit, c’est encore
mieux !
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Je
suis déjà génétiquement modifié par la connerie ambiante.
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En
Chine, il est même interdit de rire jaune. Par contre, en Russie, si on défie
le pouvoir en place, on saigne aussi rouge.
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Limoges : leur ado de 15 ans refuse
de débarrasser la table, les parents appellent la police.
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Il ne s’agit pas d’être pour ou
contre » dit le chef. « Cela nous est imposé. ». « Ni
Dieu ni Maître » est un slogan qui n’a jamais eu autant de plomb dans
l’aile qu’aujourd’hui.
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J’ai oublié la citation que je
devais écrire aujourd’hui. Je vais tout de suite passer à la suivante.
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(Inédits, 2021 à ....)