dimanche 24 novembre 2019

Mariam, la dernière compagne de Rimbaud ?

mariam-rimbaud
La  photo de Mariam était belle , pourtant...

Il y a quelques jours, le poète et chroniqueur, Claude Vercey, a fait paraître sur le site en ligne de la revue Décharge un article (I.D n°849) à propos de l'ouvrage posthume d'un spécialiste du poète Arthur Rimbaud : Jean-Michel Cornu de Lenclos (décédé en 2014) intitulé L'Abyssinienne de Rimbaud  récemment publié aux éditions Lurlure.

Ce qui m'a embêté dans ce post - et je l'ai d'ailleurs aussitôt signifié par mail à Claude Vercey lui-même - c'est que :


La photo de Mariam, dernière compagne du poète Arthur Rimbaud n'est pas sûre du tout. Que ce soit précisément cette femme-là. La photographie en question.

J'ai en effet lu beaucoup de livres sur Rimbaud - de 16 ans à aujourd'hui - ainsi que de nombreux articles.
La première fois que j'ai vu cette photo, au milieu des années 90, c'était dans le cahier de photos intérieures du livre d'Alain Borer consacré à Rimbaud : Rimbaud d'Arabie paru en 1991. À vérifier quand même.

Depuis, on a écrit que cette photo est une photo trafiquée voire folklorique représentant bien une 
« éthiopienne » de l'époque mais sans doute pas, hélas, la vraie compagne de Rimbaud (avec laquelle il n'aurait pas passé beaucoup de temps non plus, l'ayant congédiée assez vite de chez lui...)

Un document, qui a l'air plutôt sérieux, en atteste, ci-dessous, sous le titre : Rimbaud retouché


Dans beaucoup de livres sur le poète, cette photo est tout de même régulièrement reprise.

La légende est plaisante. Mais qui dit vrai ?


J'ai donc posé ma question auprès du service « Questions-Réponses » du Guichet du Savoir de Lyon.

J'ai pensé que ce serait utile pour la petite histoire de la grande poésie...

Voici leur réponse à cette délicate question.


mercredi 20 novembre 2019

Salah Al Hamdani né en en 1951

(...)

« Rebâtir les jours
à genoux
lorsque l'horizon se noie dans la crue du ciel
et que la forêt n'est plus qu'une flaque brûlée
Je serai de cette génération qui marche à l'envers 
portant son arche sur sa tête »

Salah Al Hamdani, extrait du poème Rebâtir les jours dans le recueil au titre éponyme, Éd. Bruno Doucey, 2013, 15 €.



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Les poètes, Ronny Someck et Salah Al Hamdani, à Paris, en 2013.
(©  Éd. Bruno Doucey.)

samedi 16 novembre 2019

Charles Bukowski, Tempête pour les morts et les vivants...


T'es encore aujourd'hui, et de loin, l'un des meilleurs poètes de ce temps ! Je trinque avec toi et à tous tes poèmes inédits publiés aujourd'hui, sinon hier dans d'obscurs magazines qui ont eu de suite du flair !

bukowski-tempete-pour-les-mots-et-les-vivants

Dire que feu Cavanna a eu la chance de tutoyer Bukowski et de l'engueuler en vrai et... que Bukowski, lui, était monté, en 1967, à l'arrière de la Plymouth de Neal Casssady, le héros de la Beat Generation, roulant à tombeau ouvert, la nuit, parfois en sens interdit, et sous une pluie torrentielle, dans les avenues de Los Angeles...

Quelle histoire, mais quel monument, surtout, ce type !


2 poèmes immortels

environ 2 poèmes immortels par nuit
c'est à peu près tout ce que je m'autoriserai
à écrire.
c'est juste - il n'y a pas des masses
de compétition.
du reste, c'est plus appréciable de
se bourrer la gueule
que de tutoyer
l'éternité.

c'est pour ça que davantage de gens
achètent de l'alcool que
du Shakespeare...

qui ne préférerait pas apprendre à
s'évader par le col d'une
bouteille
ou le cône
d'une cigarette savamment roulée
plutôt qu'un bouquin ?

2 poèmes immortels par nuit c'est
suffisant...
quand j'entends ces talons hauts
cliqueter sur le pas de ma porte...
je sais que la vie n'est pas faite de papier
ni d'immortalité
mais de ce qu'on est
à l'instant ; et tandis
que son corps, ses yeux, son âme
entrent dans la
pièce

la machine à écrire reste tapie là comme
le plus choyé, le plus inutile et le mieux nourri
    des
chiens...

(...)


Charles Bukowski, Tempête pour les morts et les vivants, Traduit de l'anglais par Romain Monnery, Au diable vauvert, 2019, 20 €.