tout petit
comme une goutte d’eau
très pure
puis tu le ferais rouler délicatement
dans la paume de ta main
pour les autres
Quand tu cours
tu voudrais effacer la vitesse
du paysage
un peu comme quand tu prends le train
pour nulle part
Des murs se sont effondrés
derrière toi
devant toi
tu te tiens toujours debout
Ciel bleu
parfait
sans nuage
tu voudrais être un morceau de ce ciel
parfois
un gros caillou lisse et blanc
ou les branches d’un arbre graciles
qui frissonnent dans le vent
un poème de Thierry Metz
nu, pauvre et minéral
C’est ça que tu aimerais être
l’herbe et le soleil en même temps
une nuée de tourterelles qui vole
dans l’été qui éclate
dans la poussière de l’été
dans le lit fruité et ombragé de la rivière.
(François-Xavier Farine, inédit, juin 2021.)
C'est très beau
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