Plus
de journal
de
radio
de
télé
je
veux me désintoxiquer
de
tout
ne
penser à rien
rejoindre
l'essence-ciel
la
pierre infécondée
du
silence
tout
réapprendre
mot
après
mot
me
réapproprier
le
souffle
chaque
parole
chaque
cri
qu'on
nous a volés extorqués vidés de toute substance corporelle
essayant
de nous
détourner
de tout
en
polluant ce monde
avec
de la matière volatile
du
virtuel
le
pain des crédits
en
bouche
la
dramaturgie
du
sport moderne
la
tyrannie de l'inutile
on a
rempli l'Homme
de tant de déserts insipides
qu'il étouffe
dans
le sable de son cri
qu'il
se nidifie
dans
la nuit complète.
Éveillez-moi
de ce cauchemar
ou
jetez-moi par-dessus bord
d'un
coup d'épaule
dans
la barge du soleil
que
je renaisse enfin
dans
la chevelure
flamboyante
de
mes amis.
© François-Xavier
Farine, inédit, 11/03/2011.
Je dirais plutôt "la tyrannie de l'utile", puisque ce qui est salvateur et roboratif se trouve plutôt dans l'inutile essentiel (l'art, la poésie, marcher sans but, farnienter, l'otium, lire ton texte...), et que c'est l'utile qui fait de nous des rouages et donc des objets. Mais j'adhère évidemment à tout le reste. (Salut à toi.)
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