mercredi 11 janvier 2017

Pas tout à fait un poème, ni une note de lecture

          
            Mercredi 11 janvier 2016 2017


Datés du jour de ponte de Bernard Bretonnière
est un livre
que je garderai
et que je relirai de temps à autre
comme ceux de Daniel Biga
de Pierre Tilman
de François de Cornière
et de Guy Bellay
j’aime dans ces poèmes
leur immédiateté
leur sincérité
leur exactitude
leur insignifiance ou leur imprévisibilité
qui soudain prennent sens
leur part d’incertitude
aussi
je les ai lus d’une traite
sur mon trajet quotidien
dans le bus puis le métro
et des passages me sont restés
en mémoire
malgré ma tête encore en vrac
des échos
des failles d’homme
des confidences
émouvantes souvent
« l’os de l'ordinaire »
pour reprendre la belle expression
de Lucien Suel
j’ai même failli louper
Grand Stade 
mon arrêt de bus habituel
et c’est plutôt bon signe
surtout
pour un ex-footeux
qui aujourd’hui s’en fout royalement
comme de sa vieille paire de crampons
Puma taille 42
En 2007, j’avais découvert
Cigarette de ce même auteur
sans rien connaître de lui
ce qui m’avait alors ravi
retourné
ému
Ruez-vous donc à votre tour sur ce recueil
si je devais ne convaincre que 2 ou 3 lecteurs
ce serait déjà victoire
Pas plus tard que la nuit dernière
j’ai même rêvé de Bernard Bretonnière
et de sa femme Reine
(dans mon rêve elle ressemblait à Martine Caplanne
elle avait les cheveux courts et le même sourire...)
attablés avec Roger Lahu
et ce matin même
avant de m’insérer dans la longue file d’attente
des voitures tous feux allumés
comme un mille-pattes tortueux
surgissant à peine de l’aube froide
j’ai encore lu quelques-uns
de ses poèmes
la journée n’était pas perdue.


 Le blog de l'éditeur : Les Carnets du Dessert de Lune

2 commentaires:

  1. Très touché par ce poème-note, grand merci.
    Avec un petit sourire (gentil") en lisant : "Mercredi 11 janvier 2016". Saprelotte! que les années passent vite !
    Envoyé avec le profil de mon fils Constant, 14 ans, faute de savoir créer le mien...

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  2. Merci Cher Bernard Bretonnière, les poètes " de la poésie du vécu " ou de " la vie ordinaire " pour parodier Georges Perros - dont vous faites partie - me touchent énormément depuis 1991 et j'y suis toujours sensible ; on ne se refait pas ! Ajouter à cela que votre recueil brasse plein de thèmes variés dont la "paternitude" que je vis aussi de plein fouet... Vive la "poévie " !

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